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Pour Aimer il faut se savoir Aimé !

Dans cet article nous allons continuer notre traversée d’1 Corinthiens 13 (les autres articles précédents : intro, partie 1 et partie 2).

 

Nous continuons ici dans la définition de l’Amour avec les versets 5 et 6 !

Petit rappel : ces versets évoquent selon moi le contenu et le fruit naturel de l’Amour, le vrai, celui du Père. Celui qui devrait tous nous habiter et être notre fondement identitaire : je suis un enfant de Dieu parfaitement aimé. Je n’ai rien à craindre, car en me confiant en Lui j’ai l’assurance du repos, de la victoire, de la justice, etc. Bien sûr il faudrait étudier ce qu’est le repos, la victoire et la justice selon Dieu et donc selon la Bible, mais ce n’est pas l’objet de mes articles. ;)

 

Un baromètre de là où j'en suis et ce à quoi je suis appelé

 

L’intérêt de ces passages pour moi, entre autre, est vraiment d’être un baromètre pour ma propre vie, à quel point je le laisse Lui être mon tout ou pas. À quel point je me sais aimé(e) de Lui ou pas. À quel point je laisse le vieil homme pourtant crucifié reprendre le pouvoir ou pas. C’est véritablement une invitation à plonger dans Ses bras d’Amour à chaque fois que j’ai failli ou faibli. Et surtout, à ne pas tomber dans le piège de la propre justice : « oui, mais c’est normal que je fasse ci ou ça vu ce que j’ai vécu, etc. ». À chaque fois que nous faisons ça, nous annihilons la puissance de la nouvelle création, de l’Esprit de Christ en nous. C’est un piège terrible dans lequel nous sommes tous tombés et dans lequel nous nous empêtrons parfois encore bien trop.

 

Pourtant je crois que Dieu appelle son Église à ne plus tomber dans ce piège qui la maintient en prison. Il est temps de laisser le vieil homme dans sa tombe, d’apprendre à vivre depuis la nouvelle création qui se sait aimée ! Abandonnons qui nous ne sommes PAS, soyons ceux que le Père voit et a toujours eus dans son cœur !

 

Verset 5

 

Il ne fait rien de malhonnête

 

Dans le Larousse « qui enfreint les règles de la probité, de l’honnêteté ». Pas d’arnaque, de choses cachées. L’amour est au grand jour, n’a honte de rien, ne manigance rien, ne piège personne. Il est droit honnête, sincère, vrai.

 

Il ne cherche pas son intérêt

 

En faisant le bien ou le mal, on peut chercher son propre intérêt. Attendre quelque chose en retour, une conséquence avantageuse pour soi. C’est bien souvent inconscient, mais parfois, ce que l’on appelle « amour », n'en est pas vraiment. Cet "amour", qui n'est pas celui de Dieu, n’est pas gratuit car nous y attachons de grosses attentes. Et tôt ou tard nous sommes déçus, voire blessés, car ce que l’on espérait ne vient pas.

 

L’amour selon Dieu agit dans l’intérêt de l’autre. J'agis pour l'autre car tous mes besoins sont comblés en Christ ! Je n'ai aucun besoin identitaire qui dépend de qui que ce soit d'autre que Christ ! Alors je peux donner et servir joyeusement sans jamais être blessé !

C’est l’esprit de serviteur, comme Christ, qui nous anime. Comme toujours avec ce que nous sommes appelés à vivre et manifester quand on est disciple, cela est impossible par la chair. Il ne s’agit pas de principes à appliquer. C’est en Christ et par Christ que nous agissons. Il ne s’agit pas de se maltraiter en traitant la chair ! Mais quand on baigne dans la révélation de l’Amour du Père, nous nous retrouvons pleinement comblés en Lui. Rien ne peut plus nous satisfaire que Lui et nous savons qu’Il prend soin de nous. Plus besoin d’être aimé par autrui pour se sentir aimé et être comblé ! Bien sûr il est toujours agréable d’être aimé par autrui, mais cela ne guide plus et n’influe plus notre état intérieur. Pour être un serviteur comme Christ, il faut connaître son identité de fils et fille.

 

Il ne s’irrite pas

 

Définition de "irriter" selon le Larousse : "mettre quelqu'un en colère, l'énerver". Les synonymes : agacer, crisper, contrarier, énerver, horripiler, exaspérer, etc.

L'irritation c'est un peu le début de la colère, c'est comme une irritation cutanée, une simple petite zone rouge qui peut démanger, piquer mais sans trop de gravité. Certaines irritations disparaissent rapidement sans besoin de soins particuliers, mais d'autres si elles ne sont pas traitées, peuvent prendre de l'ampleur et se propager. L'irritation amène à la colère et ouvre la porte à l'offense, un gros poison bien dangereux (cf mes 2 articles sur le sujet : Libre de l'offense et l'offense est un poison).

 

Dans l'Amour du Père : pas d'irritation (même petite! Quel défi !), pas de colère. L'irritation est le premier pas vers la destruction, l'abus, la violence, etc.

Bien sûr, la colère peut être saine et sainte (cf Jésus dans le temple qui chasse les vendeurs) si elle ne nous fait pas sortir de la réalité que nous sommes parfaitement aimés.

Dans l’Amour nous sommes en sécurité. Rien ne peut nous faire sortir de ça normalement. La colère malsaine manifeste la blessure, la haine, les sentiments de propres justices, etc. Tout ce qui est un peu en lien avec « ce n’est pas juste ! » ; « à cause de lui/elle, je… » ; « je vais lui faire payer », etc.

C’est la manifestation que nous laissons autrui ou les circonstances extérieures nous diriger et déterminer qui nous sommes, notre valeur, notre sentiment d’être aimé ou non.

Alors à chaque fois que je sors de mes gonds, je réalise que j'ai le choix, et même si c'est plus fort que moi (pour le moment), je plonge dans l'Amour, je passe du temps dans l'intimité avec le Père, je me noie dans Ses paroles et je Le laisse fixer bien fermement ma véritable identité ! Je persévère, je lui fais confiance qu'il agit, car je lui ai dit OUI !

 

Il ne soupçonne pas le mal

 

Dans ma Bible d’étude, il est écrit également « ne comptabilise pas le mal qu’on lui fait ».

 

Si on se met à soupçonner le mal c’est qu’une ou plusieurs expériences antérieures, avec ou non la personne concernée, nous a fortement marqués voire traumatisés. Du coup nous devenons méfiants, interprétons tout avec un prisme. Il faut absolument faire la différence entre soupçonner et discerner.

 

Dieu nous donne du discernement pour que nous agissions avec sagesse et sainteté. Le soupçon est une réaction, fruit d’un trauma. Il nous rend méfiants. Même si cela (notre soupçon) s’avère véridique, ce ne sera pas l’Amour qui aura parlé. On peut donc croire qu’avec le discernement, plutôt que le soupçon, les fruits seront meilleurs. Non seulement pour nous, mais pour l’autre en face.

 

Verset 6

 

Il ne se réjouit pas de l'injustice...

 

Peut-être vous demandez-vous comment peut-on se réjouir de l’injustice ? Simple, quand quelqu’un vous a fait du mal, que ce soit un proche ou le président de la République (de par les décisions qu’il a pu prendre ou non sur une situation vous concernant), on peut avoir tendance à dire « bien fait », ou le penser fugacement, lorsqu’on apprend que cette personne vit une crasse. Est-ce l’Amour de se réjouir du péché manifesté, subit ou d’une attaque dans la vie de quelqu’un ? Non. Sinon Dieu n’aurait pas envoyé Jésus et Jésus n’aurait jamais accepté d’aller à la croix pour nous ! Rappelons-nous toujours que chaque femme et chaque homme sur cette terre est désiré par Dieu et aimé !

 

... mais il se réjouit de la vérité

 

Qu'est-ce que la vérité ? Une personne : Christ. Garder ce fondement en toile de fond garantit de ne pas tomber dans l’excès et le débordement.

Le sujet de « la vérité » est assez complexe dans nos vécus. Souvent il y a un manque d’équilibre entre vérité et amour.

En grossissant le trait, certains vont dire qu’il faut dire à tout prix la vérité, et d’autres parce qu’il faut aimer, on ne dit rien qui dérange. Les deux ont tort. Comme dans beaucoup de choses de la foi, l’équilibre est nécessaire, possible seulement par le Saint Esprit. Comme un funambule en suspension sur un fil entre deux gratte-ciel ! Oh combien il nous faut rester humbles et nous laisser conduire par Lui pour ne pas tomber du fil de Sa sagesse !

 

Se réjouir de la vérité c'est donc un peu comme voir l’œuvre de Dieu dans une vie ou quelque chose que l'on sait être en accord avec Son cœur ; et s'en réjouir !

 

Toutefois, quand quelqu’un nous a fait du mal, il est aussi parfois difficile de se réjouir du bien qui lui arrive (ou le bien qu'il fait à d'autres) d’autant plus quand il s’agit de la bénédiction divine. Pourtant, nous devrions nous réjouir de voir la vie de Christ se manifester en ceux qui nous ont maltraités ! Pourquoi ? Car déjà c’est un commandement de Dieu de s’aimer les uns les autres et d’aimer notre prochain comme nous-mêmes ! Ensuite, ne croyez-vous pas que voir Christ se manifester dans la vie de quelqu’un n’est pas le meilleur chemin pour que la restauration, le pardon, la guérison aient lieu ? Ne laissons pas la propre justice nous aveugler, réjouissons-nous de l’œuvre de Dieu dans chacune des vies, même dans celles de ceux qui nous ont fait du mal !

 

 

Je ne sais pas ce que vous vous dites en lisant tout ça, mais me concernant, je sais qu’il y a encore du boulot ! Mais ce n’est pas un problème ! Au contraire ! Reconnaître nos limites c’est permettre à l’illimité de Dieu de pénétrer dans nos vies et réaliser l’impossible ! Être Amour comme notre Père est notre appel ! Il l’a placé en nous !

 

Pour vivre l’Amour du Père et pour le manifester, il nous faut nous savoir aimés ! De plus en plus et tous les jours de notre vie ! Pour être comme Christ et accomplir ses œuvres il faut être complètement imbibé de cet Amour, de cette compassion infinie ! Beaucoup de nos problèmes dans la vie sont le fruit de ce problème : je ne me sens pas aimé.

Dieu nous dit : mais moi je t’aime, laisse-moi te montrer, t'apprendre. Ainsi, tu produiras le fruit parfait de l’Amour à l’extérieur de toi.

 

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Commentaires: 3
  • #1

    Stéphanie (samedi, 23 janvier 2021 23:33)

    Ouiiiii !!!
    J’en ai rêvé, Sarah l’a fait ! ��
    Merci pour ces articles qui nous plongent au cœur même de la seule chose la plus importante : l’Amour divin !

    Tout est dit, alors allons, et vivons en bien-aimés de la Perfection elle-même !

    Sois bénie chère Sarah, bien-aimée, en qui le Père a mis toute Son affection ! �
    Bises

  • #2

    Lydiane (jeudi, 04 février 2021 20:25)

    Extraordinaire! Merci Sarah pour tous ces éclairages. Je n’avais jamais pensé à faire la différence entre discerner et soupçonner. J’aime aussi cette distinction aussi entre amour gratuit ( qui n’attends pas d’amour en retour mais partage et offre l’Amour reçu )et amour dans l’attente d’un « retour sur investissement « valorisant son estime de soi/ego/identité. Je penserai aussi à soigner mes irritations (cutanées et intérieures) �! ����
    Merci pour cette leçon d’Amour, quel magnifique travail si généreux!
    ❤️

  • #3

    Catherine (vendredi, 05 février 2021 08:27)

    Oui, je dit oui à cet amour que j'ai tant cherché et que je ne voudrai plus perdre,cet amour qui m'a éclaire de sa justice et qui m'a aidé à pardonner les offensé que j'avais reçu et surtout qui m'a montré combien je pouvais offenser aussi par un amour pas toujours juste.Merci Sarah pour cette belle picure de rappel ! J'aime l'idée d'être piquée par le véritable amour du saint esprit.