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Libre de l'offense

 Cela fait quelques mois que Dieu me travaille sur ce sujet, mais c’est en lisant le livre de John Bevere « L’offense, l’arme cachée de Satan » que le voile devant mes yeux a commencé à tomber. Je recommande d’ailleurs ce livre. J’ai aussi écouté une série d’enseignements et témoignages en ligne en lien avec ce sujet, toujours du même auteur. Et que de bouleversements, de prises de conscience, de repentances ! Ce sujet me paraît crucial à aborder tellement il touche nombre d’entre nous, c’est pourquoi je vous partage aujourd’hui mon histoire.

 

Être offensé c’est quoi ?

 

En cherchant dans un dictionnaire on trouve cette définition de l’offense : parole, action qui blesse quelqu’un dans sa dignité, dans son honneur. Les synonymes possibles sont : choquer, injurier, insulter, blesser, offusquer.

Avec cette définition, on se rend compte que la notion d’offense est liée à celle de blessure et le sentiment d’être maltraité, injustement considéré, etc.

 

On peut se sentir offensé à juste titre, et parfois à tort, mais dans tous les cas, la blessure/l’offense est là et ça fait mal.

 

Face à une possible offense, je résumerai en disant qu’il y a trois voies possibles : garder son cœur grâce à Dieu, encaisser le coup et continuer d’avancer ignorant l’ampleur de la blessure, prendre le coup de plein fouet et s’engager dans la colère et la vengeance.

 

Je suis de ceux qui ont encaissé, se voilant la face sur l’ampleur du trouble occasionné.

 

Mon histoire

 

Si je parle de ce sujet, c’est qu’il m’a touchée personnellement. Cet article sera donc mon témoignage. Un second viendra et sera plus général sur le sujet.

 

Il y a quelques mois, Dieu m’a montré à quel point les blessures dans mon cœur étaient nombreuses, profondes et avaient de lourdes conséquences. Il a comme ouvert la boîte où j’avais tout enfoui pour que je réalise l’ampleur de tout ça dans ma vie. Mais la première chose que j’ai apprise c’est que je n’avais pas pardonné, contrairement à ce que je pensais.

 

Réaliser le non-pardon

 

Cet aveuglement sur mon manque de pardon était vraiment fort. En toute sincérité, plus d’une fois j’ai entendu des messages sur l’importance du pardon, des conséquences du non-pardon ; plein d’occasions d’analyser mon cœur et de croire à chaque fois que je n’avais pas besoin de pardonner qui que ce soit, que c’était déjà fait ! Je me savais blessée (pas à quel point par contre), mais pas en manque de pardon. J’ai aussi dû réaliser que certains pardons que j’avais accordés un jour n’avaient pas tenu sur la durée. Et puis j'ai aussi dû me pardonner à moi-même et demander pardon à Dieu de lui en avoir voulu (à cause de certains évènements où j'ai été en colère et en incompréhension vis à vis de Lui).

 

Se voiler la face parce qu’on aime et se maltraiter soi-même

 

En fait, ce qui m’a aveuglée, c’est que j’ai toujours vu d’une manière évidente que la plupart des gens ne souhaitent pas faire le mal ou blesser. Je cherche toujours le bon en chacun et le vois assez facilement. Mon problème c’est que je me suis oubliée. Et parfois, j’aurais dû dire non, j’aurais dû parler, mais ne l’ai pas fait. Et ça n’a pas été sans conséquence.

 

Je ne voulais pas en vouloir à qui que ce soit, parce que d’une manière générale j’aime les gens, et aussi parce que je sais qu’en vouloir à quelqu’un ce n’est pas très christique. Ahah ! Le problème c’est qu’en me voilant la face, la réalité était là : des blessures, des heures d’insomnies, des tourments mentaux, des tripes bien maltraitées. Parce que oui, en plus de ça, je m’en voulais beaucoup d’une chose : me taire. Plus d’une fois, j’ai été blessée, car je ne savais pas dire « non », interroger l’autre sur ce qu’il voulait vraiment dire, etc. Objectivement, certaines blessures auraient été évitées si j’avais su « être ». Mais comme je n’y arrivais pas, je m’en voulais terriblement de me laisser maltraiter. Mon plus gros obstacle était ma peur de blesser l’autre, mais surtout : d’être rejetée et de souffrir à cause de ça. Je ne l’ai compris que récemment, pendant des années j’ai pensé protéger mon prochain en me taisant alors qu’en fait c’était moi que je protégeais de la blessure du rejet.

 

La propre justice

 

Sauf qu’en faisant ça, j’ai nourri lentement mais sûrement un grand sentiment d’injustice en moi, une colère immense. Étant donné que je me maltraitais, en pensant que c’était parce que j’aimais les gens, si je constatais qu’eux ne faisaient pas les mêmes efforts, selon ma perception (oui, tout est subjectif rappelons-le), les voir du coup ne pas faire d’efforts pour moi me rendait vraiment très très en colère. Et augmentait d’ailleurs la blessure. Mais pareil ici, je refoulais tout : la colère c’est mal alors on enterre tout ça.

 

Comment j’ai compris et réalisé mon aveuglement ?

 

En lisant un témoignage dans le livre de John Bevere mes yeux se sont ouverts. Une femme qui croyait sincèrement avoir pardonné son ex-mari (qui a été objectivement ignoble) et qui a fini par réaliser que non. Elle a réalisé qu’elle tenait une dette envers lui et qu’en fait, au fond, elle ne lui pardonnerait que le jour où il reviendrait vers elle lui demander pardon et reconnaître combien il avait eu tort et elle raison. Cette notion de dette m’a explosé au visage. C’était tellement ce qu’il y avait au fond de moi. Et je réalisais que plus le temps passait, plus certaines dettes que je tenais criaient très fort. Le fruit de tout ça ? Un grand tourment, beaucoup de souffrance.

 

S’exposer à la grâce divine

 

J’étais dans ma salle de bain, bouleversée. Je me suis assise par terre et j’ai demandé à Dieu de m’éclairer ; je désirais pardonner à tous ceux qui m’avaient offensé !

 

J’ai été tellement surprise ! Une liste très longue a surgi ! Des choses de l’enfance complètement refoulées et d’autres que je n’aurais jamais imaginées ! J’étais effondrée ! C’est comme si je réalisais l’ampleur du cataclysme émotionnel à l’intérieur de moi ! Quel plaisir de pardonner quand on sent la lumière qui chasse les ténèbres !

 

Le renouveau

 

À partir de là, j’ai senti vraiment que cela allait ouvrir une grande porte à l’intérieur de moi ! En termes d’expérience avec Dieu, mais aussi de guérison physique et émotionnelle ! Et ça n’a pas manqué ! Je ne dis pas que tout est parfait, certaines choses sont en processus, mais sincèrement depuis lors je revis et vois la grâce divine me faire passer des étapes qui auraient été infranchissables avant !

 

Ne gardons pas l'offense : agissons !

 

Vraiment, si tout cela vous parle, je vous encourage à prendre du temps avec Dieu et le laisser vous guérir et vous montrer comment lâcher prise et pardonner ! Ne gardez pas l'offense ! Cela fait plus de mal que de bien !

 

Je développerai les choses suivantes dans le second article (par ici pour le découvrir), mais je souhaitais déjà le mettre ici : satan nous maintient dans le tourment et sous la malédiction parce que nous gardons des dettes. Cela nous prive de la grâce de Dieu (heureusement pas complètement, mais un peu c’est déjà trop) et en plus de cela, si ce trouble a lieu entre nous et un frère, nous participons au saccage du Corps de notre bien-aimé !

Qui de nous désire cela ? Personne ! Alors, allons à la croix ! L’œuvre de la croix est là pour porter tout ça, ne refusons pas la grâce divine, embrassons-là !

 

 

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Commentaires: 2
  • #1

    GERBER Noémie (vendredi, 05 juin 2020 21:16)

    wouahou ! Merci Sarah pour ce puissant message ❤! Génial !!!!

  • #2

    Stéphanie (samedi, 06 juin 2020 20:30)

    C’est vraiment TOP ! Merci beaucoup Sarah, de partager tout ça avec nous, et tu as bien raison de dire et penser que c’est crucial car nous sommes plus nombreux qu’on ne le pense à être concernés par le sujet !
    Et ton histoire de « dette » me parle carrément car dernièrement, pour ma part et concernant le même genre de problèmes, c’est le mot « retenir », qui m’avait frappée ! Comme si Dieu me disait que je « retenais » des choses à ceux qui m’avaient blessée et lorsque j’ai réalisé cela, je me suis écriée : « mais Père, moi je ne veux rien retenir à personne ! »
    J’avais entretenu inconsciemment cette forme d’accumulation de dettes, comme tu dis si bien, rendant de plus en plus « opaques » certaines relations....
    Mais maintenant je me réjouis de cette liberté que le Père nous appelle à vivre pleinement ! Que nous puissions la vivre sans plus rien « retenir », sans obstacle, en nous abandonnant totalement à Sa seule Grâce !
    J’attends avec impatience de lire ton prochain article :-)
    Merci encore !
    Bises à la famille �