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"Laisse-moi porter ta douleur"

Il y a quelques mois de cela, j’ai fait une découverte : dans ma vie, j’ai été offensée à de nombreuses reprises, et contrairement à ce que je pensais, je n’avais pas tout pardonné. J’en parlais dans ces 2 articles : Libre de l'offense et L'offense est un poison.

 

En ayant ouvert la porte du pardon et de la repentance, Dieu est venu me montrer quelque chose dans les jours qui ont suivi : toutes ces blessures accumulées m’avaient mise à terre.

 

La boîte de pandore s’est ouverte

 

En fait, en ouvrant les yeux sur l’offense dans ma vie, c’est comme si tout ce que j’avais enfoui était ressorti. Pendant plusieurs jours, j’avais l’impression d’être un zombie, l’envie de pleurer presque constante, j’étais à fleur de peau.

 

Dieu m’a donné une image très claire dans mon esprit : je me voyais gisante sur le sol, épuisée, à l’agonie. Puis j’ai vu Jésus s’approcher de moi. Son visage à côté du mien il me disait « allez viens Sarah, relève-toi ! » et je me voyais, sans pouvoir contrôler, dire « non Seigneur, c’est trop dur, je ne peux plus, j’en peux plus, ça fait trop mal ». Et Jésus à côté me regardait plein d’amour et restait près de moi.

 

Ce jour-là, je n’ai pas réussi à dire « oui » et à me relever. Mais je sentais au fond de moi l’assurance que ça arriverait.

 

Traverser le pressoir

 

Cette situation a été un véritable pressoir pour moi, ma chair meurtrie était mise à nu et devait rester en arrière ! Mais tant de choses bloquaient, et rendaient ce processus douloureux ! Mais la bonne nouvelle, c’est quand on réalise que ce qu’on vit c’est le pressoir, ça amène beaucoup de paix, car on sait qu’on ne finira pas ratatiné, mais bien avec le vin nouveau ! Je sentais vraiment Dieu m’encourager et me dire « continue d’avancer, malgré la douleur, le poids de cette accumulation, crois que tu es sur le chemin de la Victoire, je t’aime, je suis fier de toi ! Le vin nouveau arrive ! ».

 

Alors j’ai continué à lire ma Bible, des livres d’enseignements, écouter des messages, louer. Ce ne fut pas toujours simple loin de là, mais pour moi c’était comme des pas de foi ! Je sentais une sécurité divine au fond de moi ; je suis sur le bon chemin !

 

Liberté ! Vive la croix !

 

Et puis est venu ce soir où j’ai senti cet appel clair et net avec l’image simple et basique, mais tellement véritable : Jésus m’invitait à venir déposer mes souffrances à la croix. « Laisse-moi porter ta douleur, je l’ai portée à la croix, pourquoi la gardes-tu ? Pourquoi t’y attaches-tu ? »

 

Quoi ? Je m’attache à ma douleur ?

 

Et oui. J’ai eu comme un voile qui s’est levé devant mes yeux ! J’ai eu cette sensation en moi de comprendre et ressentir à quel point la souffrance peut être sournoise. Être à terre était devenu sécurisant. Cela faisait tellement partie de moi que je ne savais pas vivre sans. M’en détacher c’était comme m’enlever une partie de moi. Ça peut paraître fou parce qu’en réalisant l’ampleur de ma souffrance je n’avais qu’une envie : qu’elle me soit ôtée ! Et pourtant, paradoxe, j’y étais attaché !

 

Alors ce soir-là j’ai décidé de déposer ces gros sacs que je portais au pied de la croix, et de laisser Jésus les porter à ma place. Quel soulagement ! Instantanément, j’ai eu une image où je me voyais arriver enfin en haut du sommet d’une montagne ! Bien essoufflée, mais en haut ! Je pouvais enfin admirer le paysage à l’horizon, tout autour de moi !

 

C’est de nos souffrances qu’il s’est chargé, ne les gardons pas !

 

Je désire vraiment encourager quiconque qui en lisant ces lignes ressent le St Esprit l’appeler ! Quiconque se sent désespéré, désespérément englué dans cette souffrance sans fin et sans fond. Nous avons un bien-aimé qui est venu pour porter nos souffrances !

 

Dieu ne nous demande pas de renier notre souffrance ! Au contraire, Il désire l’accueillir et l’absorber pour que nous ne la subissions plus ! Il ne s’agit pas de considérer notre douleur comme illégitime ! Au contraire, c’est dans les bras du Père que l’on se sent le plus compris. Quand nous pleurons, Il pleure avec nous !

 

Ne restons pas seuls avec cette souffrance ! Ne tentons pas de la refouler, de la taire, de la nier ! Elle est bel et bien là et ses désordres dans nos vies sont bien plus grands que ce que l’on s’imagine ! Et le diable ne le sait que trop bien et s’amuse à nous torturer encore plus !

 

C’est à la croix que tout se règle, que tout a été réglé ! Alors, allons-y ! Le chemin a été ouvert !

 

 

Dieu nous dit encore et encore : « Laisse-moi porter ta douleur, mon fils, ma fille, et marche en nouveauté de vie ! ».

 

 

 

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