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Épisode 6 : Le Fils en tant qu'homme (série : Qui est Dieu ?)

Introduction 

 

Bonjour et bienvenue sur "Il était une foi..."

 

Nous continuons aujourd'hui avec notre série sur l'identité de Dieu. Après avoir abordé le Père dans la dernière vidéo, nous allons maintenant nous arrêter un peu sur le Fils. C'est un peu plus complexe et mystérieux le concernant car il a deux natures : son côté humain et son côté divin. Dans cette vidéo, nous aborderons tout d'abord le Fils en tant qu'homme.

 

Fils de Dieu

 

La Bible nous dit que le Saint-Esprit (l'Esprit de Dieu) est venu sur Marie, que la puissance du Très-Haut l'a couverte de son ombre et que c'est pour cette raison que l'enfant qui naîtra d'elle sera appelé Fils de Dieu (Luc 1.35). Le Fils de Dieu est donc un enfant qui naît d'une femme ; autrement dit, un être humain.

 

Il est intéressant de noter que Jésus n'est pas le premier à être appelé Fils de Dieu. Dans l'Ancien Testament, cette  expression, utilisée seulement 7 fois et toujours au pluriel, est réservée pour les êtres célestes (Genèse 6.2-4 ; Job 1.6 ; Job 2.1 ; Job 38.7 ; Psaumes 29.1 ; Psaumes 89.6). Mais, je pense que dans ces cas-là le mot "fils" fait plutôt allusion à ceux qui ont la même "nature" que Dieu, c'est-à-dire à ceux qui sont esprit. Car les êtres célestes n'ont à priori pas été engendrés mais ils ont été créés ; ils ne sont donc pas des fils à proprement parlé, mais des créatures.

 

Le premier homme, Adam, formé à partir de la terre, n'est quant à lui jamais appelé fils de Dieu. Lui aussi a été créé.

 

Le véritable Fils de Dieu, la véritable image de Dieu (Colossiens 1.15), c'est Jésus. Lui qui n'a été ni créé comme les êtres célestes, ni formé comme Adam. Lui qui est né d'une femme, comme chacun d'entre nous, mais qui est sorti de Dieu.

 

Par sa naissance, il est rendu semblable à nous au niveau de la chair. L'apôtre Paul nous précise bien que Jésus avait une chair semblable à celle du péché (Romains 8.3).

Qu'est-ce que cela veut dire ? Que Jésus n'a pas hérité du péché d'Adam, car il est né de Dieu et non d'un homme, mais il aurait pu pécher (ce qu'il n'a jamais fait), car il a la même chair corruptible que nous, étant né d'une femme.

 

Avec Jésus, nous parlons donc d'un véritable être humain dont la génétique paternelle vient de Dieu et dont la partie spirituelle est Dieu (nous aborderons ce côté-là dans la prochaine vidéo). Nous ne parlons donc pas de Dieu qui prend une apparence humaine comme nous l'avions vu dans les épisodes 3 et 4, mais de Dieu qui s'incarne, qui devient humain !

 

Finalement, dans le Nouveau Testament, l'expression "Fils de Dieu" correspond à la fusion entre l'humain et Dieu. On pourrait donc dire que "Fils de Dieu" signifie "Dieu fait homme" ou " Dieu dans l'homme".

 

Fils unique

 

La Bible nous dit que, nous qui croyons, nous sommes devenus fils de Dieu (Romains 8.14-17). Ce qui fait de Jésus notre frère et de Dieu notre père. Jésus le confirme clairement en parlant de "mon père et votre père" (Jean 20.17). Nous avons bien le même père.

 

Pourtant, Jésus est appelé le Fils unique du Père (Jean 1.14 et 18 ; Jean 3.16 et 18 ; 1 Jean 4.9). Cela paraît contradictoire, mais s'explique parfaitement. La singularité, la particularité concernant Jésus, c'est qu'il a été engendré par Dieu (Hébreux 1.5). Il est le seul dans ce cas-là ! Nous avons tous un père biologique terrestre, mais pas Jésus. La voilà l'unicité de Jésus. Voilà ce qui le différencie de nous.

 

De notre côté, nous devenons fils de Dieu par l'Esprit de Dieu déversé sur nous, lequel crie "Abba Père !" (Galates 4.6). C'est ce que Paul appelle l'adoption (Galates 4.5).

 

Jésus est donc fils de Dieu par engendrement alors que nous le sommes par adoption. C'est la raison pour laquelle Jésus est et restera toujours le fils unique du Père !

 

Voilà pourquoi personne ne se prosternera jamais devant nous, alors que toute l'adoration, toute la louange, tout l'honneur et toute la gloire lui sont dus à lui, Jésus, le Fils unique du Père !

 

Fils de l'homme

 

En réalité, Jésus, est plus souvent appelé "le fils de l'homme" que "le fils de Dieu" dans le Nouveau Testament (plus de 70 fois contre une quarantaine de fois seulement). Si on regarde comment Jésus se définit, l'écart se creuse encore plus puisqu'il se présente beaucoup en tant que fils de l'homme, mais quasiment jamais en tant que fils de Dieu (je n'ai trouvé que 3 versets, qui sont plutôt indirects en plus ; Jésus qui confirme les dires de quelqu'un sur son identité divine par exemple).

 

Ce n'est pas pour rien, car l'humanité de Jésus est déterminante pour notre salut. Si Jésus n'était pas humain, il n'aurait pas pu nous sauver !

Pour comprendre pourquoi je dis cela, il faut déjà comprendre de quoi Jésus nous a sauvés.

 

En général, quand nous pensons au salut, nous pensons au péché. Mais parfois, nous avons un peu tendance à oublier que "le salaire du péché c'est la mort" (Romains 6.23)... Le péché est le chemin qui mène à la mort, et Jésus ne nous a pas sauvés seulement du péché mais aussi de la mort !

 

Revenons à la Genèse. Dieu a dit à Adam, en parlant du fruit défendu : "le jour où tu en mangeras, tu mourras" (Genèse 2.17). Il ne s'agit pas du tout d'une punition en cas de désobéissance ! Il faut s'enlever ça de la tête ! Il s'agit d'un avertissement sur la conséquence directe d'un acte.

 

C'est la même chose que si je dis à un enfant de 3 ans : "le jour où tu touches le feu, tu te brûleras". La brûlure n'est pas une punition. Je ne vais pas brûler volontairement l'enfant car il m'a désobéi ! La brûlure est simplement la conséquence de toucher le feu.

Une fois que l'enfant s'est brûlé, on ne peut pas juste dire : "ce n'est pas grave, je t'enlève ta brûlure". Non, ça ne fonctionne pas comme ça. La brûlure est là et on ne peut pas revenir en arrière. On peut juste la soigner.

Avec la mort qui découle du péché c'est la même chose ! Le péché c'est comme le feu et la mort c'est comme la brûlure ; elle est là, dans nos membres, et nous ne pouvons pas revenir en arrière. Le problème c'est que la mort ça ne se soigne pas... 

 

Mais si un homme juste, sans péché, prenait sur lui les péchés d'un autre, la mort s'abattrait alors sur le juste devenu pécheur, et le pécheur serait rendu juste. Un peu comme si le péché était une grande perche métallique tenue à la main en plein milieu d'un champ par temps d'orage ; si je donne ma perche à Jésus, la foudre s'abattra sur lui et pas sur moi. C'est ça la justification par la foi ! Quel don incroyable que le sacrifice de Jésus ! Nous pouvons, par la foi, déposer nos péchés sur Jésus à la croix pour que la mort ne nous frappe pas.

 

Le péché dans la chair amène inévitablement la mort de cette chair. Le salut de l'humanité ne pouvait donc passer que par un homme ayant une chair comme la nôtre : Jésus, le fils de l'homme.

 

Le mot de la fin

  

Pour que la mort n'existe pas, il aurait fallu qu'aucun homme ne pèche. Jamais. Mais tous les hommes ont péché, alors la mort règne.

 

Face à cela, Dieu, qui aime les hommes et qui ne désire pas qu'ils meurent, ne peut pas se contenter de pardonner les péchés de ceux qui s'en repentent. Cela ne suffirait pas puisque la mort est déjà là.

 

Le seul moyen d'éradiquer la mort, c'est de la laisser consumer les péchés qui l'ont engendrée. Et le seul moyen pour que les hommes ne meurent pas dans ce processus, c'est d'avoir un volontaire irréprochable qui va passer par là pour tous les autres, par pur amour, échangeant sa justice contre notre condamnation.

 

Ce volontaire c'est Dieu ! Mais le péché et la mort sont attachés à l'humanité ; Dieu ne peut pas mourir à la place des hommes. Alors il choisit de devenir homme en la personne de Jésus-Christ, afin de porter les fautes de ceux qui acceptent cette merveilleuse miséricorde.

 

Voilà pourquoi tout ce qui enlèverait l'humanité du Fils unique du Père nous enlèverait aussi le salut.

 

Mais Jésus n'est-il qu'un homme ? Ne serait-il pas Dieu aussi ?

 

Nous parlerons de cela dans la prochaine vidéo.

 

À bientôt sur "Il était une foi...".

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