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Quand le monde part en vrille... Je fais quoi ?

À moins de vivre dans une grotte, vous êtes au courant de ce qu’il se passe depuis le 7 octobre dernier en Israël. Vous avez sûrement entendu quelques personnes prononcer les mots « 3ème guerre mondiale ». On peut ajouter à cette actualité sympathique la guerre en Ukraine avec la Russie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan, les massacres dans certains pays d’Afrique, la persécution des chrétiens au Pakistan, les tremblements de terre au Maroc et en Afghanistan, les titanesques inondations en Libye,… ah et j’oubliais, notre bon gros changement climatique et toutes les catastrophes annoncées ! On pourrait aussi saupoudrer ce triste horizon de l’éthique de nos pays occidentaux clairement en chute libre où le mal est de plus en plus appelé bien et le bien mal. Où la confusion grandit, où tous les repères sont explosés sous prétexte de liberté et d’épanouissement personnel, créant une société en proie comme jamais à la dépression, au suicide, au non-respect, à l’égoïsme, à l’individualisme et à la violence.

 

Le tableau est clairement moche, on va pas se mentir !

 

Je suis tombée dans le piège

 

Depuis le 7 octobre, j’ai fait l’erreur d’errer sur les réseaux sociaux. J’ai été glacée par les réactions de beaucoup de gens, par la haine, par l’aveuglement. Voir des personnes se réjouir d’un massacre aussi inhumain m’a mise dans un état de sidération. Le refus de beaucoup de prendre du recul, de ne pas tomber dans une vision toute noire ou toute blanche… C’est carrément flippant de voir des gens nier des faits, réviser l’histoire, s’entêter à dire des inepties par idéologie ou être, d’une manière frappante, en pleine contradiction et reprocher ce dont ils sont coupables à ceux qui challengent leur position. Pour vous dire, c’est comme parler avec quelqu’un qui vous affirmerait que 2 +2 =12. Et la violence, la voir monter, galvaniser les gens, sous prétexte de justice… C’est terrifiant.

 

À force de constater la puissance d’aveuglement qui s’empare d’énormément de gens, de voir autant de violence et de potentielles explosions dans notre pays, j’ai fini par être assommée. Toute cette haine, cette envie d’en découdre, ce déchaînement de violence et l’impossibilité de tout dialogue « si tu ne prends pas parti comme moi tu es du côté des méchants », ça vous fait peur et ça vous fait vous sentir impuissant. Que puis-je faire quand plus rien n’a de sens ? Quand les décisions ne sont clairement pas dans mes mains, mais dans celles des puissants de ce monde qui n’en ont pas grand-chose à faire de ce que je pense et dit ?

Ce n’est pas mon cas, mais je sais que certains craignent pour l’avenir, pour leurs enfants et c’est tout à fait légitime. Sincèrement, il y a de quoi avoir peur.

 

Pourtant, au milieu de ma sidération et de ma colère, j’ai fini par entendre la petite voix du Saint-Esprit qui essayait tant bien que mal de se frayer une voie au milieu du fatras de mes émotions et pensées.

 

Mais avant de partager ce que je recevais dans mon cœur, je vais parler d’une autre réaction possible face à tout cela.

 

Un autre piège

 

Je suis de ceux qui pensent que ce qu’il se passe est avant tout spirituel, la preuve avec les réactions excessives des uns et des autres, les cerveaux clairement débranchés, le fait que le monde entier se crispe autour de ce si petit pays. Et qu'à partir de ce qui se passe dans ce si petit pays, l'antisémitisme se répande partout dans le monde. Ma conviction est que dans l’ombre, des choses se jouent. Et oui, je crois que c’est la préparation de ce que l’on appelle communément « les temps de la fin » dans nos milieux chrétiens. Je suis d’habitude un peu agacée par ceux qui voient constamment des choses dès qu’il s’agit d’Israël, mais pour le coup, le 7 octobre, j’ai su instantanément dans mon cœur, comme un téléchargement direct : il se passe quelque chose, au-delà de nos yeux physiques. Je n’ai rien eu de plus, juste cette certitude. Puis comme je viens de vous le dire, je me suis fait aspirer par les réseaux sociaux, comme une bleue !

Par contre, j’ai bien vu le monde chrétien s’agiter, dans toute sorte de sens, dont évidemment la dimension « fin des temps ». La tentation lorsque l’on discerne ces choses c’est de figer dessus et de chercher à tout savoir et tout comprendre de la situation. Bien sûr on essayera d’impliquer Dieu dans l’affaire, toutefois, notre moteur, c’est nous, notre envie de savoir. Le risque, c’est de devenir obsédé par ce sujet et d’en oublier l’essentiel, sans parler des erreurs que l’on pourrait diffuser. Le sensationnalisme du sujet de la fin des temps est ainsi souvent un piège qui nous amène aussi à une forme de paralysie.

 

Donc, si vous avez bien suivi, je viens de vous décrire deux pièges dans lesquels, en tant que chrétien, on peut tomber face à notre monde qui part clairement en vrille ! Vous aurez aussi compris, je me suis fait avoir par l’un d’entre eux !

 

Alors, comment le Saint-Esprit m’a-t-il extraite de là ?

 

C’est très simple, il m’a invitée à prendre du recul, de la distance. Car sans m’en rendre compte, je me suis retrouvée sur le terrain de l’ennemi.

 

Au travers de ces évènements (et il en va de même pour le reste de nos vies), la stratégie du diable est simple : nous faire quitter le terrain de Dieu pour le sien, faire en sorte que nos regards ne soient plus captivés par notre bien-aimé, mais par les circonstances. Que les circonstances nous fassent peur ou que nous soyons obsédés par l’idée de les traduire spirituellement, c’est la même chose, nous ne faisons pas avancer le Royaume de Dieu, l’Évangile ne se propage pas et tous les gens autour de nous, notre sphère d’influence, ne bénéficient plus de Christ en nous.

 

Et quel était le message du Père ?

 

Un message tout simple et très biblique : il n’y a pas meilleur moment pour que la lumière luise ! Notre arme principale est l’Évangile et l’incarnation de Christ en nous ! Ne nous laissons pas désarmer, au contraire, saisissons-nous de nos armes spirituelles. L’Église, le Corps de Christ, est appelée à montrer la différence en ces temps de chaos et de division. Oui, l’ennemi est en train de faire une œuvre de division, il crée des camps diamétralement opposés (la période Covid était déjà dans cette catégorie), des camps irréconciliables. Et il attise tous les bords pour que la violence monte. Que ce soit sur ce sujet d’Israël/Palestine, ou sur tous les autres.

 

Nous ne devons pas tomber dans le piège de nourrir cela. Notre place n’est pas là. Nous devons demeurer aux pieds de notre Père, l’adorer, l’aimer, le laisser nous envoyer briller là où nous sommes appelés et surtout, ne jamais Le perdre de vue.

 

Entendez-moi bien, si Dieu vous conduit à discerner les enjeux spirituels du moment, si vous avez des visions, des prophéties, etc., pas de problème, mais surtout, ne décidez pas de vous-même d’aller sur ce terrain. Et de toute façon, même si nous voyions clair sur tout ce qui se joue actuellement, le message ne changerait pas ; notre obsession doit être unique : c’est Lui, notre Père, et son Fils bien-aimé assis à sa droite, dans lequel nous sommes cachés !

 

Un dernier encouragement

 

Pour terminer, je veux vous partager quelque chose qui très récemment m’a encouragée et qui, je trouve, se transfère parfaitement dans notre situation mondiale. Lorsque l’on voit l’ennemi s’agiter, qu’on se sent attaqué de toute part, ne voyons pas cela personnellement « qu’ai-je fait pour mériter ça ? Pourquoi moi ? Que vais-je faire ? Et moi et moi et moi » et toute sorte de lamentations de notre âme possible. En fait, c’est Dieu qui est attaqué ! Le diable n’a rien contre nous personnellement. Il nous déteste assurément et ne nous veut aucun bien, mais c’est surtout envers Dieu et son dessin pour l’humanité qu’il en a. Il cherche qui dévorer, qui manipuler pour que ce brave humain que nous sommes sabote au maximum l’œuvre de Dieu et la possibilité d’un maximum d’entrer dans le Repos du Père. Certains vont être attisés dans la violence, d’autres dans la paralysie. Ainsi, il a le champ libre pour continuer tranquille sa petite vie.

 

Il connaît sa fin, il sait qu’elle est irrémédiable, mais il sait qu’il peut gagner du temps. Comment ? En faisant en sorte que l’être humain ne rentre pas dans le mandat de Dieu pour Lui, au travers du Corps de Christ. Tout le monde ne partagera pas ma conviction théologique et je ne vais pas l’argumenter ici, mais je suis persuadée que l’Église peut hâter le retour de Jésus ou le retarder. Comment ? En embrassant pleinement qui elle est et en manifestant tout ce qu’elle doit, ou au contraire en tournant en rond dans le désert et ainsi se faire perpétuellement voler son mandat. Plus nous serons « comme Lui », comme Christ, plus son retour sera proche, à l’inverse, plus nous nous laisserons détourner et ne manifesterons pas la Vérité, plus nous repousserons l’échéance.

 

Dans tous les cas, même si vous ne partagez pas ce point de vue, vous devez forcément être d’accord que Dieu ne nous a pas donné comme mission d’être fascinés par la fin des temps et de passer notre vie à en parler et spéculer sur les évènements. Il n’a pas non plus prévu pour nous de rester en tétanie, bien caché quelque part en attendant que ça passe. Il nous a clairement appelés à propager la bonne nouvelle de l’Évangile, à apprendre à vivre la nouvelle création que nous sommes, à marcher par l’Esprit et plus par la chair. Il nous a équipés pour ces temps et tous les autres.

 

Alors, ne restons pas figés, ne nous trompons pas de sujet, au contraire, que cela nous booste à passer encore plus de temps avec Lui, à Le connaître, se laisser aimer et L’aimer ; de là naîtront des actions, des projets, des merveilles de Son Royaume. Prions pour toutes ces situations, non pas par notre intelligence mais par l'Esprit, demandons-Lui "comment prier" pour chaque sujet.

 

Je vous souhaite donc à chacun de merveilleux temps d’intimité avec votre Papa Dieu, qu’il vous rassure, vous console, ramène vos regards au bon endroit et que vous repreniez et/ou gardiez la bonne route !

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