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Dans le chaos : naître

Mon titre peut paraître original, farfelu, inenvisageable. Pourtant, c’est une réalité que j’ai pu expérimenter : quand les circonstances sont venues me presser, me faire du mal, que j’avais l’impression d’être un zombie, que l’envie de disparaître pour ne plus ressentir la douleur étaient bien là, bien réelle, j’ai entendu cet appel de Dieu : accroche-toi à moi et tu verras l’impossible se produire. Non seulement il disait vrai, mais en plus j’ai découvert que lors de ce processus j’avais pu passer de sacrés étapes identitaires qui à la fin m’ont amenée à manifester un peu plus la nouvelle naissance acquise par Jésus-Christ pour quiconque croit et décide de le suivre.

 

Ceux qui me connaissent bien et ceux qui sont assez observateurs savent qu’une des choses qui me tient le plus à cœur c’est d’encourager ceux qui désespèrent, que chacun trouve Christ comme son tout et que sa vie en soit boulversée ! Je sais combien les épreuves de la vie sont parfois de véritables tsunamis qui détruisent tout sur leur passage. Tous les sentiments et émotions qui nous assaillent dans ces moments sont tellement intenses qu’on croit ne jamais pouvoir les faire partir. Nos douleurs, assurément légitimes, nous entraînent malheureusement à perdre de vue notre Père et son fils bien-aimé. Pourtant, Il est le seul qui va pouvoir faire la différence dans ces temps de destruction et de désolation.

 

Alors ce billet est pour quiconque est fatigué, épuisé, désespéré, perdant foi, perdant pieds : ce chaos qui veut vous détruire, c’est au milieu de celui-ci que Dieu va achever une œuvre magnifique ! Alors que le mal pense gagner, le bien va jaillir et vous allez vous trouver, vous, qui vous êtes vraiment en Christ et combien vous pouvez dormir dans la barque en pleine tempête. De ce repos Christique émergera la merveilleuse créature que vous êtes, vous allez naître.

 

 

 

Disclaimer

 

Attention, mon but n’est pas de faire l’apologie des épreuves et de la souffrance. Mais plutôt l’apologie de la puissance de Christ qui, dans une épreuve, opère des miracles, si on lui ouvre la porte.

 

Quelques précisions

 

Ce que j’appelle chaos ce sont ces périodes difficiles qui nous mettent à mal. Le chaos c’est l’impression que tout nous échappe et qu’on ne va pas survivre. Se sentir coincé au milieu d’une tornade qui ne semble jamais s’arrêter. C’est aussi souvent ressentir une douleur si aiguë, si intense. Un désespoir qui vous noie.

 

Attention, je ne parle pas ici de la question si oui ou non Dieu envoie certaines choses ou pas. Je ne veux pas rentrer dans ces débats théologiques car mon point n’est pas là.

 

Pareil, il ne s’agit pas de comparer nos chaos. Bien sûr il existe des circonstances plus violentes que d’autres mais là n’est pas ce qui compte. La souffrance est la souffrance. On ne discute pas la légitimité de la souffrance de quiconque. Il n’y a pas de personnes qui ont le droit d’être en dépression et d’autres qui exagèrent. NON.

 

Nous sommes tous des terrains différents. Chacun d’entre nous avons hérité de bonnes et mauvaises choses, de sensibilités particulières qui font qu’un même évènement ne provoquera pas la même chose chez nous que chez notre voisin. De même, nous n’avons pas les même traumatismes, cela jouent également.

 

Quand le chaos est là

 

Quand un beau jour vous réalisez que votre vie est un bon gros chaos et que vous vous sentez dans le flou et l’impuissance la plus totale, la tentation est grande de se laisser aspirer par la détresse. Cette détresse vous amènera soit à l’annihilation de votre être soit à l’explosion. Dans les deux cas, la mort et la destruction vous domine. Dramatiquement, cela peut conduire parfois à l’irréparable.

 

Pourtant, il existe une troisième voie.

 

La volonté de notre adversaire le diable est de détruire voler et tuer (Jean 10 : 10). Les circonstances qui nous amènent à cet état de chaos, peu importe du pourquoi elles sont là, sont une opportunité pour le diable de faire son œuvre de destruction. Il va tout faire pour nous amener à douter de Dieu, de sa bonté, de sa présence, de son existence même. Il va aussi parfois corrompre les valeurs du Royaume en essayant de vous amener à croire que Dieu serait ok avec des choses qui ne font absolument pas partie de son cœur et de sa volonté pour sa création.

 

Il va venir sournoisement, par des choses inattendues vous susurrer à l’oreille que vous méritez ce qui vous arrive, que vous êtes un problème, que vous seriez mieux mort, etc. Il va remettre en question toutes vos motivations, vos fondations, vos sécurités, tout.

 

Et pourtant, au milieu de cette oppression ténébreuse, nous pouvons entendre une voix, celle de l’Espérance. La deuxième partie du verset de Jean 10 : 10 nous dit que Jésus est venu « afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance. »

 

Cela signifie-t-il qu’on n’aura jamais de galère ? Non. Cela signifie-t-il qu’on va tous rouler en Ferrari ? Non plus. Mais il y a une promesse de bien plus, d’au-delà de ce que l’Homme peut imaginer. Il y a cette réalité que le mal peut être transformé en bien. Que même lorsqu’il est trop tard dans certaines situations, la justice divine existe bel et bien et que quelque chose de puissant peut naître. Dieu rachète le temps ! Tellement de dimensions un peu « folles » qui dépassent complètement notre entendement humain.

 

Quelques clefs

 

Quitter la vision terrestre

 

Bien trop souvent, quand les circonstances nous pressent, nous diagnostiquons nos situations et le champ du possible avec nos critères humains. Ces critères sont limités et absolument pas en harmonie avec ceux du Ciel et de notre créateur. Si vous commencez à envisager seulement ce qui vous semble possible tout en demandant à Dieu son intervention, il est quasi certain que vous ne verrez rien d’extraordinaire se produire. Sauf exception, car Dieu est Dieu et qu’il n’aime pas être mis dans des cases et veut toujours nous ramener au fait que nous ne pouvons le saisir, le maîtriser. Toutefois, la majorité du temps, ce qui se produira c’est que sans la foi, le miraculeux venant de l’auteur de la foi ne se manifestera pas.

 

Alors surtout, changez de lunettes, ouvrez-vous à Dieu, acceptez d’être chamboulé dans vos conceptions, croyances, etc. Pour que lui seul vienne établir Sa vérité. Ce qu’il désir vraiment pour vous. Que cela ne soit pas qu’intellectuel mais vivant en vous car son Esprit vous l’aura révélé.

 

S’accrocher et s’abandonner

 

S’accrocher

 

Si nous galérons, c’est parce que notre incrédulité est grande. Quand ce qui est palpable, dans la réalité de nos 5 sens, nous dit « catastrophe, foutu, mort, malade, fin, souffrance, impossible, etc. », il est impossible à la chair d’envisager autre chose. C’est là où la foi doit prendre le relais, ou l’esprit doit soumettre notre âme à la Vérité de qui est Dieu, de ce qu’il veut pour nous, de ce qu’il nous a donné. Alors conseil, quand vous voyez bien que vous paniquez, vous doutez, vous imaginez le pire, vous êtes prêt à abandonner, mais qu’au fond, vous savez bien qu’avec Dieu ça devrait sûrement être différent. Surtout, n’endurcissez pas vos cœurs, au contraire, venez dans Sa présence, prenez du temps avec Lui, cherchez à le connaître bien plus. Tant que vous n’aurez pas eu une parole gravée dans vos cœurs par Lui et Lui seul, ne lâchez rien, persévérez, ne bougez pas. Priez que vos carcans n’entravent pas Sa révélation, non pas ce que vous voulez, ce que vous êtes capable d’imaginer, seulement Lui. Si nous n’arrivons pas à croire au-delà des circonstances c’est tout simplement parce que nous ne connaissons pas assez notre Dieu. Je n’ai aucun doute que le soleil va se lever le matin, je ne devrais avoir aucun doute sur le cœur de mon Père. Si j’en ai, alors je dois juste apprendre à le connaître.

 

Alors, quand tout vous presse, que vous vous sentez au bord du précipice, accrochez-vous. Accrochez-vous à Lui. Quoiqu’il vous en coûte. Même si vous devez passer pour faible ou fou. Même s’il n’y a que votre petit doigt accroché, ne lâchez pas. Accroche-toi à Dieu, accroche toi à la Vérité : qui est ton Dieu ? N’a-t-il pas crée l’univers entier, la terre et tout ce qu’elle renferme ? Son Fils n’est-il pas mort et ressuscité ? Le même esprit qui la ressuscité ne vit-il pas en toi ? Dieu n’est-il pas un bon père ? Donnerait-il des serpents à manger à ses enfants ? Dieu vous aime, il vous aime, il a donné son Fils, pour vous, pour que vous soyez LIBRE maintenant, pas juste pour aller au paradis. Vous avez été adopté, vous êtes un fils une fille du très haut. Le cœur de Dieu n’est pas de vous laisser telle une vieille chaussette ou que vous viviez votre vie terrestre à galérer et subir mais pour jouir des richesses de Sa vie, même quand les circonstances vous pressent.

 

Et alors que tu t’accroches à Lui, à la Vérité, tu apprends à t’abandonner.

 

S’abandonner

 

S’abandonner dans ses mains c’est renoncer à nos propres voies, c’est devoir abandonner nos illusions sur nous-même et nos désirs. Car oui, même quand on traverse un enfer, on est capable d’être dans le contrôle. C’est intrinsèque à l’humain, chercher à se sauver soi-même, à trouver une solution, et surtout un soulagement là maintenant tout de suite. Nous nous agitons et malheureusement souvent rajoutons à notre malheur. Car quand on prend les rênes, il n’y a pas de place pour Dieu. Notre vieille nature, bien que crucifiée, veut jaillir, l’ennemi appuie dessus et toute notre culture terrestre nous crie de gérer la situation. En fonction de notre histoire, gérer la situation ne ressemblera pas au voisin mais peu importe, dans tous les cas c’est une gestion humaine. C’est assurément le meilleur moyen pour que rien ne change.

 

Pour que le miracle, la victoire arrive, il faut TOUT abandonner dans les mains du Père.

 

Le chemin de Christ n’est pas simple pour la chair, il est d’ailleurs impossible et ce qui est dur quand on souffre, c’est qu’on a du mal à envisager une voie qui ne nous dit pas « pauvre victime c’est terriblement injuste ce que tu vis, les méchants vont changer, tes problèmes vont partir, allez, hop là boum terminado, tout s’évapore, tu n’as plus de problèmes ». Pourtant, plus on va vouloir « forcer », plus on va s’acharner à vouloir à tout prix que les choses se passent comme ci ou comme ça, à exiger justice tout de suite, changement rapide, plus on va empêcher la puissance de Dieu d’intervenir. En fait, cette attitude creuse votre tombe et vous amène à l’opposé de vos désirs. Le diable appuie grandement sur la propre justice pour empêcher beaucoup trop de disciples de vivre le miraculeux dans leur vie. Pire, cela finit parfois par faire des victimes des bourreaux.

 

 

Franchement, je ne sais pas vous, mais j’en ai marre de voir la destruction au milieu du peuple de Dieu. Il nous a tout donné pour que cela n’arrive pas. Alors il est temps de nous repentir et d’admettre que l’on s’est trompé de voie, que nous n’avons pas saisi ce que nous devions. Pas de culpabilité, nous sommes tous dans le même bateau.

 

Alors ma proposition est la suivante, que vous soyez actuellement dans le chaos ou non : cela ne vous direz-t-il pas de mettre un gros coup de botte à l’ennemi et le dégager de vos vies et de celle de l’Église ?

 

Laissons le Père nous éblouir et transformer le mal en bien ! Il n’attend que ça ! Ne laissez pas vos déceptions, incompréhensions passées vous diriger, lâchez-prise. Revenez à la simplicité de l’Évangile et sa profonde puissance. Jésus nous a promis la persécution, pas la dépression, la maladie, les divorces, les familles détruites, les relations détruites, les abus et j’en passe.

 

Résistez

 

Alors, quand le chaos et la souffrance sont là, ne cherchez pas à les fuir, faites face avec votre Père, comme un fils, comme une fille que vous êtes, n’ayez pas peur, il est avec vous, laissez la puissance de Son Esprit jaillir, vous faire grandir et vous menez à la victoire, car elle est assurée.

 

Vous êtes cachés en Christ qui est assis à la droite du Père dans les lieux célestes ! C’est depuis cette position que vous vivez. Proclamez la vérité quand tout dit le contraire, laissez votre esprit crier ABBA ! L’ennemi vous susurre que Dieu vous a abandonné ? Proclamez que vous avez été adopté et qu’il est hors de question de gâcher le sacrifice de Jésus en se retirant de la grâce ! Louez-le !

 

Oh je ne vous dis pas que ce sera facile et rapide, oh non, mais je suis sûr d’une chose, au bout vous trouverez le plus beau des trésors : une union à votre Père et à Son fils que vous n’aviez pas avant. Une sensation d’enfin vivre, d’enfin être libre, une sécurité indescriptible !

 

Alors je vous encourage, ne lâchez-pas, ne lâchez pas Sa main, ne passez pas à côté du meilleur de Dieu, ne cherchez pas le soulagement et la satisfaction ailleurs que dans son plan parfait. Laissez-vous porter par Celui qui a tout enduré pour vous, laissez-le faire, coopérez, et surtout : laissez-vous aimer.

 

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