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Comment entendre la voix de Dieu ? (partie 2)

Bonjour et bienvenue sur "Il était une foi...",

 

Pour faire suite à la vidéo précédente, je vais vous partager un témoignage en rapport avec notre thème "Comment entendre la voix de Dieu". En réalité, je souhaite vous partager deux témoignages car chaque témoignage apportera des choses différentes. Mais je vais le faire dans deux vidéos distinctes ; ça fera des vidéos plus courtes !

 

Le contexte

 

Cela fait maintenant 12 ans que ma vie spirituelle a pris un tournant inattendu, mais avant de vous raconter ce virage, je vais vous donner un peu le contexte dans lequel les choses sont arrivées.

 

Je ne suis pas né dans une famille croyante mais elle l'est devenue en cours de route : j'avais 8 - 9 ans. J'ai alors commencé à fréquenter des églises protestantes évangéliques (puisque mes parents se sont convertis dans ces milieux là) et il ne m'a fallu que quelques mois pour rencontrer mon Sauveur et mon Dieu (ceci est un autre témoignage).

J'ai vécu de belles expériences avec Dieu et, au fil du temps, je me suis de plus en plus investi dans mon assemblée locale, jusqu'à devenir co-responsable du groupe de louange (la musique et les chants pour adorer et louer Dieu).

 

Pour des raisons professionnelles (un papa militaire), nous déménagions souvent et j'ai donc connu différentes églises. La dernière assemblée dans laquelle je me suis retrouvé était probablement la plus dynamique et celle avec le plus de liberté.

J'étais donc dans une "bonne" église que j'appréciais, j'étais moi-même apprécié et j'avais un "rôle" relativement important, donc de la reconnaissance, je "servais" Dieu avec les dons qu'il m'avait donné et je participais activement la vie de cette assemblée.

 

Vu de l'extérieur, tout avait donc l'air d'être parfait ! Mais c'était parfait seulement en faisant abstraction de ce que j'avais à l'intérieur de moi...

 

Faire le bilan

 

La vérité c'est que tout n'allait pas bien. Malgré ma sincérité et mon amour véritable pour Jésus, je restais dominé par le péché, à faire des choses que je ne voulais pas et à ne pas faire des choses que j'aurais voulu faire (Romains 7.15).

Quand je parle de péché, je parle à la fois de ce que la plupart d'entre nous négligeons trop souvent (comme le manque de patience, de douceur, de tempérance, d'amour...), mais aussi de choses vraiment pas jolies... Régulièrement aussi, je n'avais pas le moral, limite en mode dépressif, avec un comportement auto-destructeur...

 

Je subissais tout ça et cela ne me plaisait pas du tout... Et je me disais que ça ne devait pas du tout plaire à Dieu non plus !

Mais bon, j'étais chrétien, avec quelques responsabilités en plus, alors il fallait faire de son mieux pour avancer, faire tous ses efforts pour aller mieux et surtout paraître bien. On se dit qu'avec le temps ça ira mieux, qu'avec Dieu on peut remporter la victoire sur le péché, que tout est possible à celui qui croit ! Ce qui est parfaitement vrai !

 

Avec tout ce que j'avais déjà vécu de merveilleux j'avais de l'espoir pour l'avenir, d'autant plus que j'expérimentais régulièrement sa grâce. Mais les années passent et rien ne change vraiment... Je passais clairement à côté de quelque chose...

J'avais donc le choix entre continuer à faire l'autruche en faisant abstraction de ce qui n'allait pas et continuer à faire semblant, ou regarder la réalité en face, faire le bilan et demander à Dieu de me montrer ce qui devait changer.

 

Une nouvelle direction

 

En réalité, je ne voulais pas faire l'autruche, mais les années passées à subir mes cercles vicieux ne me donnaient aucune perspective réaliste d'amélioration... De plus, sans en avoir conscience, j'étais complètement aveugle sur beaucoup de choses. En fait, je m'attendais juste à ce que Jésus fasse un miracle dans ma vie pour qu'elle puisse continuer comme ça, mais en mieux, car libéré. Je ne comprenais pas que Jésus voulait vraiment me libérer, mais qu'il ne voulait pas que ma vie continue comme ça...

 

Jusqu'au jour où, il m'a semblé entendre la voix de Dieu... Je passe les détails car cela ne s'est pas fait du jour au lendemain : Dieu a préparé le terrain pendant 18 mois environ.

À un moment donné, j'ai réalisé que ma sécurité spirituelle était dans le fait d'aller à l'église et d'y servir plutôt qu'en Dieu seul. C'est là que j'ai cru entendre le Saint-Esprit me dire : "si tu veux me connaître mieux, tu dois prendre de la distance avec ta façon de faire actuelle". Pour moi c'était clair : je devais quitter mes responsabilités, puis mon assemblée.

 

Je fais ici une pause : ATTENTION ! Le coeur de mon témoignage n'est pas du tout là ; ça vient après. Je n'encourage personne à quitter son assemblée parce qu'il ne se sent pas bien ! Je n'encourage pas non plus à rester dans son assemblée parce qu'il se sent bien d'ailleurs. J'encourage seulement à faire ce que Dieu dit, peu importe les circonstances, la logique, ce que ça peut coûter, ...

 

En l'occurence, comme je l'ai bien précisé, je n'avais aucun problème avec mon église ; j'ai juste senti Dieu m'appeler sur un autre chemin. Pas nécessairement un meilleur chemin ; juste mon chemin, juste meilleur pour moi. Cela représentait un sacré pas de foi pour moi, car en une décision je perdais tous mes repères acquis pendant 20 ans de vie chrétienne ; je ne connaissais rien d'autre et je ne savais pas dans quoi j'allais mettre les pieds.

 

Mais malgré l'inconnu et l'incompréhension de l'église (et même de ma femme pendant quelques mois), j'étais dans la joie et j'avais hâte de découvrir "les verts pâturages dans lesquels Dieu m'envoyait" (Jean 10.9).

 

Après cette décision

 

Entendre la voix de Dieu initialement est finalement très accessible. Si vous êtes nés de nouveau, c'est bien car vous avez répondu à son appel et donc entendu sa voix !

La difficulté est bien souvent de continuer à entendre sa voix... Cela dépend directement de ce qu'on fait quand on l'a entendue : a-t-on persévéré ou a-t-on abandonné en cours de route ? Car moins nous suivrons sa voix après l'avoir entendue, moins nous l'entendrons ; Dieu n'insiste pas, il ne force pas la porte de notre coeur !

 

Pour en revenir à mon histoire, j'étais vraiment convaincu de prendre une décision inspirée par Dieu. Quand on pense faire la volonté de Dieu, quand on pense suivre la voix de Dieu, on croit facilement que le tapis rouge va se dérouler devant nous et que tout va aller à merveille ; pourtant c'est rarement le cas. Me concernant, les premiers mois particulièrement, tout semblait indiquer le contraire d'une bonne décision. Je m'attendais à faire un bond dans ma maturité spirituelle mais je constatais plutôt l'inverse : ça ressemblait plus à une dégringolade...

 

C'est là que tout se joue : est-ce que je vais changer de direction à cause de ce que je constate ou est-ce que je vais persévérer dans ce que je pense avoir reçu initialement ? Changer d'avis à cause des circonstances, aussi réelles, évidentes et logiques soient-elles, s'appelle marcher par la vue et nous fait rater là où Dieu veut nous emmener. Par contre, persévérer dans ce qu'on a reçu, peu importe à quoi ressemblent les choses et peu importe nos impressions, cela s'appelle marcher par la foi. C'est sur ce chemin que nous verrons du fruit ; peut-être pas immédiatement c'est vrai, mais sinon, cela s'appellerait-il encore la foi ?

 

Dans mon cas, j'ai compris par la suite qu'il ne s'agissait pas du tout d'une dégringolade mais simplement d'un ajustement à la réalité. À cause du regard des autres et de leurs attentes, j'arrivais sans le savoir à paraître mieux que je n'étais en réalité... Le fait de me détacher de cela, j'ai perdu l'énergie de mon hypocrisie cachée et je me suis retrouvé face à moi-même : un moi-même qui était pire que ce que j'imaginais ! À partir de la réalité, de l'acceptation de mon état et de ma repentance, Dieu a pu petit à petit commencer à réellement me bâtir en Lui.

 

Puis il a fallu persévérer pendant plusieurs années avant de commencer à entendre de nouveau la voix de Dieu me diriger. J'avais pris une décision : en dehors de veiller de mon mieux (c'est-à-dire pas si bien que ça...) sur ma relation personnelle avec Dieu, je ne voulais plus rien faire d'autre que ce que Dieu me dirait. Résultat : je n'ai rien fait pendant 4 ans ! Pourtant, naturellement, on a envie de "faire" : faire l'église, faire des oeuvres, se sentir utile... Surtout lorsqu'on commence à aller mieux grâce à l'oeuvre de Dieu dans notre vie ! Mais même si on se sent bien, ce n'est pas à nous de faire les choses ; il faut le laisser faire. 

Il nous faut comprendre et admettre que nous sommes incapables de faire quoi que ce soit de bon par nous-même puis arrêter d'essayer de faire. C'est Lui qui doit faire ! C'est Lui qui fait ! En nous et au travers de nous, c'est vrai, mais ce doit être Lui la source et pas notre énergie humaine parée de nos meilleures intentions !

 

Je ne le savais pas au moment où j'ai pris ma décision, mais j'avais besoin d'arrêter mes activités spirituelles car j'étais au contrôle et Dieu n'avait finalement pas de place...

 

Le mot de la fin

 

Pour entendre la voix de Dieu, ça commence donc par reconnaître que ça ne va pas comme ça devrait dans notre vie, ça commence par se remettre en cause et s'humilier devant Dieu en lui demandant un éclaircissement, ça commence par arrêter de croire qu'on sait et arrêter de diriger nos propres vies. Si nous sommes aux commandes de notre vie, entendre sa voix va être très difficile puisque nous ne serons pas disposés à le laisser faire...

 

Lorsque nous commençons à vouloir nous vider de nous-même pour être dirigés par lui, Dieu connaît le chemin spécifique à chacun et va commencer à nous parler personnellement. Il faut alors absolument écouter sa voix et suivre ce qu'il dit, sous peine de repartir directement à la case départ.

 

Ensuite, il faut persévérer et ne jamais se détourner à cause des circonstances et des difficultés. Ce ne sera pas toujours facile, mais sur ce chemin Dieu ne manquera pas de nous encourager et nous finirons par goûter le bon fruit de nos bonnes décisions !

 

Me concernant, ce chemin a été souvent très difficile et très douloureux. Mais c'était un passage obligé pour que Dieu m'ouvre les yeux sur mes propres ténèbres afin de m'en délivrer ! Je ne dis pas qu'aujourd'hui je suis arrivé au bout... Non, malgré toutes ces années, ce n'est encore que le début ! Mais Dieu m'a vraiment libéré et je continue de choisir au quotidien de le suivre Lui et non ma façon de voir les choses. Résultat : j'entends sa voix tellement plus souvent maintenant, et dans des détails que je n'aurais pas imaginé avant !

 

Dans la prochaine vidéo, je vous partagerai donc un deuxième témoignage qui a donné une vraie assise à ma foi : comment nous avons pu arriver dans la maison dont Dieu nous avait parlé des années auparavant.

 

À bientôt sur "Il était une foi..." !

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