Récemment, j'ai écouté à nouveau un chant spontané de Rick Pino qui m'a portée ces derniers mois, vous le trouverez ici. Mais cette fois-ci, dans ma voiture, des paroles me sont venues, quelque chose montait en moi. En rentrant, je suis allée écrire directement.
Merci Père car tu es celui qui restaure tout, tu n'as jamais dit ton dernier mot, il n'y aucune cause désespérée pour toi !
Celui qui restaure tout
Il connaît le nombre de cheveux sur ta tête
Il t’a désiré avant que tu ne naisses
Il t’a choisi et aimé avant que tu ne le connaisses
Sa vie il l’a donnée pour que tu renaisses
Que le passé ne soit plus
Que l’enfer n’ait plus de prise sur toi
Pourtant, ta vie a été happée dans un tourbillon
Ton cœur a été brisé, volant en éclat de nombreuses fois
Voir chaque morceau tomber un à un, par salve de cent
T'a entraîné dans une détresse profonde
Une impuissance submergeant ton être
Une sidération paralysante
La douleur que tu as sentie au plus profond de ton être était si intense que tu l’as refoulée, enfermée
Alors ton corps a parlé, il s’est rendu malade, douloureux
Abîmé, tout abîmé
Ton âme, O ton âme !
Lacérée de tous ces mensonges
Accablée, oppressée
Tu ne savais plus où regarder
Comme un petit enfant qui chercherait son parent,
Tu as erré, souffrant, pleurant
Ton vêtement en lambeau
Tu ne semblais plus vivre, mais simplement survivre
Un mort-vivant
Aspiré par ce tourbillon, la tête presque constamment mise sous l’eau
« Tais-toi, noie-toi, disparais, meurs » .
« NON ! » Tu as crié.
C’est là que tu l’as vu.
Happé dans ton tourbillon, tu ne l’avais pas remarqué
Sa main, oui sa main était là, tendue
« Prends ma main ! »
Mais la confusion te paralysait
Est-ce sûr ? Est-ce vraiment la sortie ? Et si j’étais dans ce tourbillon parce que je le méritais ?
Qui y a-t-il de l’autre côté ? Je ne sais pas, je ne sais plus.
Alors il a insisté : "prends ma main" !
Tu as hésité, encore
Mais une lumière t’a attirée
Ses yeux,
Ses yeux étaient comme des flammes
Des flammes d'une intensité indescriptible
Tu y as vu un amour ardent, bouleversant
« Comment peux-tu m’aimer ainsi ? Je suis misérable ! » as-tu crié.
« Prends ma main ! » a-t-il répété.
Une lueur, une toute petite lueur dans ton cœur s'est faite sentir
Alors tu as cédé, malgré la tempête qui s’agitait autour de toi
Malgré tes craintes qui voulaient encore te happer dans l’abysse,
Tu as mis ta main dans la sienne
Et il t’a arraché du tourment
Expulsé, d’un coup, de nouveau sur la terre ferme
Allongé au sol, bouleversé, tu as regardé autour de toi
Émerveillé, mais encore perturbé, tu t’es levé
Et puis un flash : où est-il ?
Te retournant, tu l’as découvert gisant au sol
Le dos lacéré pour ton âme lacérée,
Ses mains et ses pieds percés pour les coups qui ont brisé ton cœur
Son corps meurtri pour ton corps touché par le tourment et l’injustice
« Oh non ! » tu t’es écrié.
« Pourquoi as-tu fait ça ? Pourquoi as-tu fait ça ? Tu n’aurais pas dû, pas pour moi ! »
Alors tu as pleuré, tu as pleuré ce sauveur si bon et doux
Qui s’est acharné à te sauver, à te sortir du tourment !
Lui a toujours su et n’a jamais abandonné,
Il a choisi de prendre tes douleurs, même les plus insurmontables, les plus insoutenables
Tes points de non-retour n’en étaient pas pour lui
Trop d’amour, trop de grâce, tu ne pouvais pas accepter
Alors tu pleurais, tu pleurais la perte d’un si précieux bien-aimé
Et puis il a disparu
Surpris, essuyant tes larmes, tu as regardé de tout côté, tu ne le voyais plus
À nouveau debout, tu as continué à le chercher à l’horizon
« Je suis là. »
Il se tenait debout, juste derrière toi, sur le lieu de sa mort et de ton sauvetage
« Vas-tu te joindre à moi ? Vas-tu accepter ce que j’ai fait pour toi ? »
Tu l’as regardé, comme figé dans le temps
Perturbé, l’admirant, ne sachant que répondre
Il te souriait, t’aimait tellement
« Je n’y arrive pas, c’est trop douloureux. »
Tu t’es écroulé en pleurant
Il est venu à toi
« Relève-toi », a-t-il dit en t’aidant à te redresser.
« Je t’ai rendu digne, j’ai fait de toi quelqu’un de valeur, car je l’ai voulu !
Il ne s’agit pas de ce que tu as fait ou de ce que tu n’as pas fait
Dit ou pas dit
J’ai fait un choix. Si tu veux me suivre et vivre, tu dois l’accepter.
Sans cela tu ne pourras qu’errer.
Laisse-moi te revêtir de ce manteau, ce manteau royal, ce manteau d’adoption, de rédemption ».
Tu as regardé ce manteau, il était si beau.
Un désir a grandi en toi, une pulsion de vie, une perspective bouleversante, magnifique.
Tu l’as regardé, les yeux encore bien larmoyants : « d’accord ».
Il t’a ainsi revêtu.
Les mains sur tes épaules il t’a dit « enfin » avec un sourire que tu ne pourras jamais oublier.
« Maintenant, laisse-moi t’apprendre à vivre selon mon Royaume,
Mes règles, mon cœur, mes possibilités, mes capacités, mes compassions, mes visions, mes compréhensions, mes messages.
Que plus jamais quoi que ce soit ou qui que ce soit d’autre ne dicte ta vie et ce que tu en fais.
Soyons un, comme mon Père et moi le sommes
Et surtout, désormais, laisse-moi t’aimer dans toutes les parcelles de ta vie, dans tous les coins et recoins de ton être. »
Tu t’es blotti dans ses bras et l’as serré si fort.
« Merci ».
Voici, toutes choses sont passées et toutes choses sont devenues nouvelles.
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