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Je n'ai pas le droit

Je n'ai pas le droit

 

Pour faire suite à la première partie du dernier article publié, je partage ici un peu plus de détails sur mon contexte et j'aborde une notion qui me parle bien depuis quelques jours.

 

Bouton rouge

Je pense que tout le monde connaît la notion de "bouton rouge". Ce fameux bouton sur lequel si quelqu'un appuie on se transforme... Cela peut déclencher une grande colère ou une grande souffrance par exemple. En général on connaît bien ses propres "boutons rouges". Pour ma part, il y en a un qui m'a gâché la vie depuis très longtemps maintenant... Trop longtemps.

Dans le cadre de mon couple, certaines actions, certaines inactions ou certains comportements venaient appuyer sur ce "bouton rouge". Conséquence : je ne me sentais pas aimé ou mal aimé et j'étais blessé. Cette blessure produisait un sentiment d'injustice et puis de propre justice. Un fort sentiment de propre justice. Cela créait une cassure dans ma relation de couple et je ruminais la situation, développant de la rancœur et de l'amertume. La cassure relationnelle s'étendait naturellement dans mon intimité avec Dieu, jusqu'à me séparer de lui...

Je n'ai jamais réussi à trouver comment décâbler ce bouton ; pourtant j'en avais vraiment conscience et j'avais envie de m'en débarrasser.

 

Tourner en rond dans le désert

Comme je l'ai brièvement abordé dans le dernier article, cette blessure et cette cassure a atteint un point de non retour vers le début de l'année 2018. S'en sont suivies deux années désertiques. Je m'aperçois que, comme le peuple d'Israël n'a pas su obéir à Dieu face aux géants qui occupaient la terre promise, je n'ai pas non plus su obéir à Dieu face au géant de ma souffrance. Et donc, tout comme le peuple d'Israël, j'ai tourné en rond dans le désert...

Mais de souffrir toujours des mêmes choses et de voir toujours les même conséquences néfastes se produire, cela m'a permis peu à peu d'entrevoir le mal fondé de cette souffrance. Puis, cette période a été l'occasion pour Dieu de consolider ce qu'il avait commencé en Sarah, qui, par sa transformation me permettait d'avoir de plus en plus de bols d'oxygène. J'ai alors pu commencer à prendre du recul et considérer les choses autrement. Petit à petit j'ai enfin pu renouer avec Dieu et avec Sarah.

 

Une permissivité cachée

C'était encore bien fragile et il y a encore bien du chemin, mais Dieu a commencé à m'éclairer sur les mécanismes qui étaient en cause. Je me suis alors rendu compte que, en m'accrochant à ma propre justice je justifiais ma souffrance. En justifiant ma souffrance, je la renforçais. En la renforçant, je m'y soumettais totalement et je m'autorisais à me laisser aller dans un comportement charnel plein d'égocentrisme et d'égoïsme.

Dans tout ce cercle vicieux je me sentais comme n'ayant pas le choix ; c'était simplement plus fort que moi. C'est ce que je pensais ! Mais Dieu m'a montré que c'était complètement faux et que j'affectionnais tout simplement plus les choses terrestres que les choses célestes... J'étais finalement en pleine désobéissance...

 

Je n'ai pas le droit

C'est alors que cette notion est venu me frapper et m'éclairer : JE N'AI PAS LE DROIT de réagir comme ça ! Cette formulation peut paraître un peu forte, mais étant donné que je me rendais compte qu'inconsciemment je m'autorisais un mauvais comportement à cause de l'injustice que j'estimais m'être faite, ce "je n'ai pas le droit" est venu m'édifier et me montrer la porte de sortie de ce cercle infernal. Loin d'une notion légaliste et froide, ce "je n'ai pas le droit" était en train de m'apporter la Vie.

Je n'ai pas le droit de laisser les circonstances extérieures dicter mes réactions car Jésus ne l'a pas fait. Je n'ai pas le droit de justifier mes réactions car Jésus ne l'a pas fait. Je n'ai pas le droit de laisser s'installer dans mon cœur la rancune, l'amertume, la blessure, la colère,... car je souille alors le temple du Saint-Esprit qui n'est fait que pour accueillir l'amour, la joie, la paix,... Je n'ai pas le droit d'attendre comme un dû quoi que ce soit de qui que ce soit car l'Amour vit pour donner et non pour recevoir. Si Jésus avait fait comme moi, il ne serait jamais allé à la croix pour me sauver. Si je ne pardonne pas alors que j'ai été pardonné, le pardon m'est ôté et je me retrouve dans les tourments de la géhenne...

Toutes ces choses je les avais pourtant entendues et j'y aspirais depuis longtemps ; mais sans jamais les avoir vécues. Aujourd'hui je sors de mon désert par Sa Grâce infinie et je Le loue et Le remercie de tout mon cœur ! Mais j'ai conscience, sans pour autant avoir de regret, que j'aurais pu m'éviter ce temps de désert si j'avais simplement pu obéir à Sa Voix plutôt qu'à ma souffrance il y a deux ans...

 

 

Je prie que ceux qui tournent en rond dans leur désert puissent eux aussi être éclairés. Ils pourront alors entrer dans leur terre promise ! Pays d'abondance où coulent le lait et le miel !

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Commentaires: 2
  • #1

    Jean V (lundi, 03 février 2020 19:00)

    Ça me parle drôlement. Il y aura encore du chemin mais cela apporte de la lumière pour pouvoir y marcher. Merci.

  • #2

    Stéphane (lundi, 03 février 2020 20:32)

    Ah ! C'est cool si ça te parle ! Heureusement qu'il y a du chemin ! Car c'est Lui le chemin ;-)
    Biz